– À ma fille –
Envolée de blancs confettis,
Amas de cristaux qui se fondent
Les uns aux autres, se confondent,
Composant un moelleux tapis ;
Gelée épaisse et translucide
Couche douce, froide et humide
Qui nous dévoile sa magie
Tendres papillons qui voltigent
De tous côtés, jusqu’au vertige,
Tourbillonnant allègrement
Dans un ciel incolore où glissent,
Blanches et grises dans la bourrasque,
D’altières mouettes dont la grâce
Se joue de la neige et du vent
Les grands, émerveillés autant que des enfants,
Se pressent aux fenêtres et rêvent éveillés
Au charme des flocons qui devant leurs yeux dansent
La grande sarabande de l’hiver qui s’avance ;
Blanches fleurs ciselées de dentelle givrée,
Pétales enivrés jouant gracieusement
Dans un ciel de coton leur valse spontanée
Aux mouvements légers, bercés par le silence,
Autant d’albes duvets descendent, aériens,
Nous offrant la beauté de leur évanescence ;
Dans la cour abritée règne un calme olympien