Jardin intérieur

Sur les murs, des papillons,

Des araignées au plafond,

Une chenille escalade

Les voilages du salon,

Se changeant en chrysalide

Parmi les plis de coton.

Sur l’acajou du buffet

Se confond la noctuelle,

Sur sa surface vitrée,

Se promène une punaise,

Le syrphe rayé recherche

Quelque fleur à butiner.

De quel nouveau sortilège

La cétoine est donc la clef ?

Vers la fenêtre envolée,

Elle cherche la lumière

Où étincellent ses verts

Élytres métallisés,

Joyaux lopho qui recèlent

Un abdomen mordoré.

Les insectes se réveillent,

Surpris, au mois de janvier,

Dans notre salle à manger,

Sans comprendre la raison

De cette étrange prison

Les condamnant à errer

Dans des lieux inadaptés,

Loin du printemps espéré.

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