– À Thierry L.-C. –
Où s’en vont les Martinets
Quand le soleil s’est couché,
Quand le ciel s’encre de noir,
Que leurs sifflets ont cessé ?
Où s’en vont les Martinets
Quand, échappant à nos yeux
Dans le soir silencieux,
Ils se fondent dans les cieux ?
Vont-ils vers d’autres contrées,
Là où naissent les nuages,
Dans les lueurs argentées
D’une lune aux joues nacrées ?
Où s’en vont les Martinets,
Après la ronde apaisée
Où ils se laissent porter
Par les courants élevés ?
Jouent-ils avec les nuages,
Floconneux et lactescents,
Rêvent-ils près des étoiles,
Planent-ils au gré du vent ?
Où s’en vont les Martinets
Quand le soleil s’est couché,
Quand le ciel s’encre de noir,
Que leurs sifflets ont cessé ?
Vont-ils décrocher la lune
Pour venir nous l’apporter,
La caressant de leurs plumes
Pour mieux la faire briller ?
Oui, nos chers martinets dansent, la nuit, dans la voûte noire, invisibles peut-être, mais pourtant affairés…
Car leurs ailes fébriles font scintiller les étoiles, polissent la nacre de la lune et nous font espérer l’aube où leur delta noir vibrera. Vous saisissez si bien, avec une poétique adresse, ces merveilleux petits oiseaux pourtant si difficiles à saisir avec les yeux et bien plus encore avec un objectif !
À nos chers martinets et leur mélodie de l’été… Merci pour ce beau poème.
Merci à vous, pour la poétique féerie de votre prose…
C’est un plaisir de vous lire et de découvrir à travers votre plume un autre versant de la fabuleuse épopée céleste des Martinets !