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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

L’or du temps-

Douce lumière de la rose

phare à guider nos jours, nos nuits,

si prompte à la métamorphose,

précieuse, comme ce qui fuit,

le jardin, grâce à vous, s’éclaire

d’une lueur inaperçue

de ceux qui ne savent que faire

de la beauté de ce qui fut,

sur le fleuve du temps la rose,

navigue plus vite que nous,

la mort, elle en sait quelque chose,

qui sa chevelure dénoue,

mais le temps qu’encore elle brille

pour le poète est un éclat

qu’au profond de l’âme il distille

qu’au profond du cœur il reçoit,

je voudrais tout recommencer

et repartir vers la jeunesse,

exercer un autre métier,

voyager, voyager sans cesse,

les chemins qui étaient ouverts

se sont fermés depuis longtemps,

il me reste un bord de rivière,

le soleil, comme un diamant.

Ne pas tout à fait s’en aller,

avant de dire la beauté

des arbres et du soir qui tombe,

quand la lumière combat l’ombre,

oh ! ne pas mourir encore,

avant que d’avoir transmuté

l’or du temps, donné aux roses

le diadème de l’été.


Poème de michelconrad
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Prière pour une humanité malade

Écrasés de milliards de valses éternelles,

Fétus de vie perdus dans l’infini fourbu,

Pourquoi faut-il alors que nos soifs d’absolu

Nous entraînent à former tant de folies mortelles ?

A feu à sang

Des portions de nos terres

A genoux exsangues

Des milliers de nos frères

Quel ouragan furieux vient encore étourdir

Nos âmes égarées et par quelle fêlure ?

Que nous éloigne alors de l’harmonieux désir

D’une existence heureuse au cœur de la nature ?

La rivière se fraie un chemin de lumière

Par les monts par les plaines en toutes latitudes

A travers les forêts au-delà des déserts

Que chaque paysage ait sa béatitude

Sur cette terre élue, miracle maltraité.

Terre martyre aux mains de tes humains bourreaux,

Pilonnée, déchirée, étouffée, assoiffée,

Que le temps te libère et brise tes barreaux.

L’étoile fixe luit au cœur de nos nuits noires

Le croissant lui sourit éclairant nos mémoires

La croix comme horizon aux lois que l’on veut croire.

Je prie moi qui ne crois qu’aux aspirations claires

Que la force de vie fuse comme un geyser

Telle une douce rose exhalant le parfum

Des beautés recelées en ce monde importun.


Poème de Esterina
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